Sortie Porsche en Bourgogne : un millésime
d’exception pour l’Amicale Porsche de l’Arc.
Balade d’exception et tradition vivante : quand l’Amicale Porsche de l’Arc croise la route des désalpes
Samedi 20 septembre – Entre cols alpins, lacs suisses et folklore rural, les 21 membres de l’Amicale Porsche de l’Arc pensaient vivre une journée d’évasion pure, mais c’était sans compter sur une invitée surprise et bien enracinée dans notre culture : la désalpe.
Tout semblait être réuni pour une sortie réussie, un départ sous le signe de l’élégance automobile.
Ciel dégagé, moteurs ronronnant, itinéraire soigneusement préparé par notre passionné Lorenzo.
Le col de Gurnigel ouvrait la voie à cette journée entre passion mécanique et paysages de carte postale.
Mais à peine les premiers virages abordés, une agitation inhabituelle au bord de la route interrogeait les participants. Des badauds en attente… mais de quoi donc ?
À mi-côte, surprise générale : un gendarme impose un arrêt au cortège. Un troupeau de vaches allait descendre – le premier d’une série de désalpes.
L’attente fut courte, mais marquante. Les bovins, encadrés par leurs fiers bergers et bergères en habits traditionnels, avançaient d’un pas lent et déterminé. Une procession authentique, fleurie, bruyante, et… bouseuse. Car oui, la désalpe, c’est aussi cela : la nature dans toute sa splendeur… et ses réalités.
« Ça glissait, les roues patinaient, et nos carrosseries affichaient les marques d’un terroir bien vivant… »
La désalpe, c’est plus qu’un obstacle, c’est un symbole !
Si les Porsches ont quelque peu souffert du passage des ruminants, les esprits, eux, ont été conquis. La désalpe, c’est la fin de l’été alpin, le retour des troupeaux à la vallée, la transmission des savoirs, l’odeur des sapins décoratifs, le tintement des cloches et la fierté des éleveurs.
Un moment suspendu dans le temps, que ni l’itinéraire initial ni la modernité de nos bolides ne pouvaient prévoir.
« Depuis combien de temps marchez-vous ? » demande un membre à un jeune berger. « Plus de 4 heures, depuis ce matin. » Et ce n’était que le début pour certains.
Après plusieurs arrêts dus aux troupeaux successifs – parfois agités, parfois paisibles – le groupe a dû improviser. À Planfayon, changement de route par de petites rues sinueuses, contournement par le sud du lac de la Gruyère… et encore deux désalpes surprises, pour le plaisir des yeux.
Des vaches somptueusement parées, des visages souriants, des cloches harmonieuses, et un paysage à couper le souffle : cette sortie n’a peut-être pas respecté le programme initial, mais elle a offert un condensé d’authenticité suisse.
C’est un hommage à nos racines, car finalement, ce que nous avons croisé ce jour-là, c’est bien plus qu’un troupeau, c’est l’âme du monde agricole, celle qui façonne nos paysages, notre culture, notre gastronomie, et nos traditions.
La désalpe, c’est notre héritage, et que nos Porsche aient été couvertes de quelques traces champêtres ce jour-là n’est qu’un clin d’œil du passé à notre présent.
Merci à tous les participants pour leur bonne humeur, leur adaptabilité, et leur passion partagée, et surtout, merci à Lorenzo pour cette organisation dont nous nous souviendrons longtemps.
Un moment unique, inattendu, inoubliable.